Communiqué SUD Éducation 33 avant les élections législatives de 2024
L’extrême droite est aux portes du pouvoir en France. Le danger fasciste est proche et porte un projet raciste, validiste, sexiste et LGBTQIA+phobe. Dans la veine de la gouvernance actuelle, l’école est menacée par une aspiration raciste et réactionnaire. C’est pourquoi il nous est important d’appeler à un barrage à l’extrême droite dès le premier tour des élections législatives afin de ne pas se retrouver au second devant un duel entre capitalistes racistes et racistes capitalistes.
Cet appel à se rendre aux urnes est une réponse à l’urgence du moment. Cependant, il est important de rappeler la méfiance de notre syndicat vis-à-vis du processus électoral et de l’actuel triomphe de l’élection comme seul moyen d’expression démocratique. L’électoralisme caractérisant l’époque actuelle, la professionnalisation de la politique ainsi que notre combat révolutionnaire nous amènent à préciser notre malaise devant l’aristocratie constituée par nos institutions. En ce sens, SUD Éducation 33, souhaitant garder son indépendance et son autonomie syndicale, n’accorde aucun blanc-seing aux organisations politiques de gauche.
Après le choc de la dissolution, SUD Éducation 33 souhaite participer à une nouvelle dynamique à la lutte antifasciste et anticapitaliste en rappelant aux parties prenantes du Nouveau Front Populaire leurs responsabilités dans ce moment grave.
SUD Éducation 33 se réjouit de toute initiative portant les exigences sociales qui sont les nôtres. Elles sont et demeurent notre priorité (ci-dessous). Les partis politiques ayant pris une très grande importance au cours des dernières décennies, nous souhaitons rappeler le rôle de vigilance qu’un syndicat comme le nôtre doit avoir face à la vie politique du pays. C’est pourquoi nous rappelons que toute force de gauche s’engageant dans une course au pouvoir porte une lourde responsabilité et doit répondre aux exigences d’exemplarité et de rupture avec le système ayant engendré le danger fasciste.
Quel que soit le résultat de ces élections, nous souhaitons rappeler que la lutte antifasciste ne s’arrêtera pas et nous poursuivrons toujours notre objectif d’abattre le fascisme et toutes ses déclinaisons. Cependant, cela ne se déroulera pas sans affirmer la lutte anticapitaliste qui est la nôtre. En effet, le moment que nous vivons rappelle que la classe bourgeoise s’allie toujours au fascisme lorsqu’elle se sent menacée. Le capitalisme nourrissant le mal, il est indispensable de poursuivre la lutte pour l’éradiquer.
Nous exigeons
· l'augmentation et l’égalisation des salaires/traitements et les pensions
· l'abrogation des réformes délétères sur les retraites, l’assurance chômage, l’immigration, la sécurité, le code du travail, l’éducation, …
· la défense de nos services publics et en garantir l’accès à tous.tes partout. Dans les soins, les transports, l’école, la recherche et la justice nous avons besoin d’investissements massifs
· mettre fin à la verticalité du pouvoir en commençant une démocratie sociale à tous les niveaux, entreprise, branche, territoire et interprofessionnel ; cela passe également par une justice fiscale
· l'éradication des violences contre les personnes quelles que soient leurs origines, leurs orientations de genre et/ou sexuelles, leurs croyances, ...
· l'instauration d'un droit à la régularisation pour tous les travailleur.euses étranger.ères
· la création de nouveaux droits pour permettre aux travailleur.euses de répondre et d’anticiper les transformations environnementales indispensables et de sécuriser leur emploi
Ensemble, organisons la résistance au capitalisme et au fascisme.