La rentrée en Gironde

Une rentrée scolaire bien triste qui prouve une nouvelle fois que l'Etat ne fait rien pour que les services publics soient en mesure de remplir leur mission de réduction des inégalités dans la société. Ceci est valable pour l'école et malheureusement pour tout les autres services publics.
Voici les retours de nos adhérent.es : 
Les bâtiments : Les mairies, le département et la région délaissent les établissements et les élèves.
  •  Vieillissants, limite insalubre dans certains établissements.
  • Inadaptés aux PMR dans beaucoup de cas. 
  • Pas de VMC, fuites, moisissures, plafonds effondrés, problèmes de sécurité…
  • Même des bâtiments neufs ou de moins de 10 ans ont des fuîtes ou des malfaçons.
  • Malgré des relances incessantes des équipes, pas de travaux.
Agents territoriaux  : Les mairies, le département et la région délaissent les établissements et les élèves.
  • Grand manque d’agents (ménage, cuisine ou surveillance du midi).
  • Manque de formation des agents, notamment dans le premier degrés
Inclusion : Plein d’hypocrisie, l’Etat méprise l’inclusion, les élèves porteurs de handicap et leurs accompagnant-es.
  • Jusqu’à 2 ou 3 AESH manquant-es dans certains établissements
  • Des élèves porteurs de handicap avec notification MDPH qui sont sans accompagnement
  • Des difficultés pour les élèves mais aussi pour les professeurs.
  • Des élèves porteurs de handicap qui doivent « se partager » le peu d’AESH qu’il y a et qui n’ont pas le nombre d’heures d’accompagnement indiqué par la MDPH
  • Des conditions de travail dégradées pour les AESH qui suivent parfois jusqu’à 4 élèves, passent de classes en classe et qui ne trouvent plus de sens à leur mission.
  • Une classe ULIS ouverte à la rentrée dont les élèves n'ont pas été comptés dans les budgets alloués par la mairie, et ceci malgré les mails de l’équipe éducative.
Psy-EN et Personnels infirmier : L’état se moque du suivi et de la santé des élèves dans les établissements publics.
  • Psy-EN manquant-es ou devant se partager entre plusieurs établissements et donc présent-es que quelques heures sur chaque établissement. 
  • Des collèges sans Psy-EN alors qu’elleux ont un grand rôle à jouer dans l’orientation des 3ème.
  • Manque de personnels infirmier.
Choc des savoirs : L’état joue avec l'éducation nationale
  • Dans nombre d'établissements, des groupes hétérogènes stables ont été créés ou sont en cours de création (6e). Il y a vraiment tous les scénarios qui existent (application de la réforme, groupes hétérogènes qui évoluent). Dans les établissements où il manque des profs de maths et de français, les groupes de besoin ne peuvent pas être mis en place.
  • Les évaluations nationales restent et s'étendent en primaire malgré de nombreuses réticences. Il peut y avoir une pression des directions d'écoles et de collèges. Ensuite, le temps long fait que c'est plus difficile à contrer (par la grève notamment). Dans le second degré, les personnels n'ont pas la main pour altérer l'épreuve qui est numérique. Il y a du dépit à les faire passer.
  • Ces évaluations nationales entrainent une perte de liberté pédagogique, une perte de temps, peu ou pas d'exploitation des résultats, épée de damoclès sur les collègues où les résultats ne seraient pas à la hauteur, une mise en concurrence des établissements, un stress important pour les élèves (notamment en 6e, iels viennent d'arriver au collège, on les bombarde d'évaluations).
  • La forte mobilisation au printemps dernier semble avoir disparue, le contexte politique y est pour quelque chose aussi, autant que l'intransigeance du pouvoir exécutif, notamment. Rien n'est perdu !
REP : L’état n’est pas pour l’égalité des chances.
  • Des établissements accueillant des élèves en difficultés scolaires et sociales ou des élèves allophones qui n’ont pas le statut REP qui permettrait le dédoublement des classes (15 élèves max).
  • Des lycées avec des élèves en difficultés scolaires et sociales avec 35 élèves par classe
Nombre d’élèves par classe : L’Etat se moque du bien être des élèves, des profs, des AESH… dans les établissements publics
  • Des lycées avec 38 élèves par classe. 
  • Nous avons connaissance d'un établissement dans lequel, il y a tellement d'élèves dans la classe que l'AESH n'a même accès à une chaise et un bureau dans certaines salles.
  • Des ouverture de classes refusées à des établissements proches d’immeubles avec des centaines d’appartement bientôt livrés. Avec les inscriptions en cours d’année les classe risque de monter jusqu’à 30 élèves en maternelle et primaire. 
  • Conditions d’apprentissage des élèves dégradées
  • Conditions de travail des profs et AESH dégradées
Manque de moyens financiers : L'Etat choisit clairement de ne pas mettre de moyens pour l'école publique
  • les fonds nécessaires au bon fonctionnement des établissements se tarissent à vue d'œil : il faut faire des économies sur tout. Les photocopies, l'électricité, le gaz, les projets pédagogiques plus conséquents peuvent difficilement exister, c'est encore plus problématique pour les établissements ruraux qui sont dépendants des cars pour la moindre sortie. 
  • Conditions de travail des profs et AESH dégradées
  • L'utilisation de Pronote (pourtant indispensable) commence à être remis en question parce que cela coûte cher et que pour un collège, surtout récent et donc sans réserve financière, c'est un poste de dépense conséquent.
  • Les budgets par discipline (materiel de classe comme des règles, de la peinture, de la décoration...) deviennent ridicules, c'est parfois quelques dizaines d'euros pour une année scolaire. 
  • On pourrait évoquer le manque d'argent criant dans les CDI. Les nouveaux collèges sont insuffisamment dotés. 
  • Idem avec les fonds versés par l'éducation nationale pour les expériences en SVT et en Sciences Physiques, séris de livres parfois impossibles à acheter…
  • Pas assez de profs, d’AESH, d’AED
  • Des locaux veillissants
Profs maquant
  • Il manque un ou plusieurs professeurs dans une quantité non négligeable d’établissements. 
  • Nous avons connaissance d’un collège dans lequel il manque 52h de cours faute de professeurs. (Il manque 1 temps plein en Français et en Histoire géo; et un mi temps en maths et en anglais.)
  • S’il y a trop d’élèves par classe et que l’Etat ne donne pas de statut REP c’est parce qu’il y a un manque de personnel enseignant. En Gironde le nombre d'élèves augmente, le nombre d'établissements aussi mais le nombre d'établissements classés REP est stable.
  • Pourquoi manque-t-il de personnel enseignant ? Plus personne ne veut faire prof ou l’Etat ne veut pas en embauchant davantage ? (Ou les deux ?)
  • Et si plus personne ne veut faire prof, serait-ce parce que leur salaire est risible et qu’ils sont méprisés par leur ministère ? (Même question pour les AESH, Psy-EN et personnels infirmier…)
  • Des remplaçant.es sont parfois déplacés comme des pions du jour au lendemain, parfois à l'autre bout du département. Des contractuel.les peuvent être recruté.es alors que des remplaçant.es manquent.
  • Les absences de courte durée sont trop rarement remplacées malgré la promesse des différent.es ministres de l'éducation. C'est à croire qu'iels sont plus vite remplacé.es que les enseignant.es...
NOS REVENDICATIONS : UN SERVICE PUBLIC DE QUALITE POUR TOUSTES
  • Un vrai statut de fonctionnaires pour tous les personnels (AESH, AED, Contractuel-les...)
  • Une embauche massive de professeur-es pour que tous les cours puissent être donnés aux élèves et avoir des équipes de remplacements
  • Des revalorisations salariales pour compenser le décrochage salarial dû à l’inflation et au blocage du point d’indice.
  • Un-e AESH pour chaque élève notifié-e
  • Des ouvertures de classes et donc moins d'élève par classe
  • La fin des évaluations standardisées des élèves et des établissements qui visent à mettre en concurrence les personnels et les élèves
  • Des bâtiments sécurisés, fonctionnels et opérationnels
  • L'abrogation du "choc des savoirs"
  • L'abrogation de la réforme des lycées pro
  • L'abrogation de la réforme Blanquer des lycées
  • L'abandon du Pacte
  • L'abrogation de la retraite à 64 ans